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Toujours plus d’automobiles grâce à la Jonction Est




TRIPLE facture pour les toulousains : sanitaire, écologique et financière.

Par Boris Kozlow, de l’association 2 Pieds 2 Roues

Le trafic routier est la principale source de pollution (au dioxyde d’azote et aux particules fines) et d’émissions de gaz à effet de serre (GES) sur l’agglomération toulousaine. Et pourtant Toulouse Métropole prévoit d’investir massivement dans les infrastructures routières dans les prochaines années pour soit disant remédier aux bouchons si fréquents sur l’agglomération et sur le périphérique, la zone la plus polluée.

Alors qu’il faudrait investir massivement dans le développement des transports en commun pour tous et des modes actifs (marche et vélo) bien au-delà de ce qui est prévu dans le Plan de Mobilité 2020-25-30 !

C’est ainsi que le Plan d’Aménagement des Routes Métropolitaines (PARM) a été voté l’hiver dernier. Il prévoit la réalisation de plus de 300 projets routiers pour 1,9 Md €. Ce faisant, Toulouse Métropole encourage l’usage de la voiture individuelle génératrice de pollution et d’émissions de GES.

Parmi ces projets il y a la « Jonction Est »

Ce projet consiste en la création d’un échangeur et de voies d’entrecroisement sur le périphérique est, entre les échangeurs 17 et 18 de l’A61, ainsi que d’une liaison automobile avec la RD16 et d’un accès à la zone d’activités de la Grande Plaine à proximité de la Cité de l’Espace, sous la maîtrise d’ouvrage de Toulouse Métropole. La liaison routière s’accompagne d’un aménagement cyclable. Carte de l’emprise du projet ci-dessous.

Il est soutenu par l’Etat et la Région Occitanie qui vont financer respectivement 50% et 8,33% des 60 à 70 M €. Toulouse Métropole financera le reste.

Avec ce projet, Toulouse Métropole prétend fluidifier le trafic automobile dans ce secteur en répartissant les véhicules sur 3 échangeurs, au lieu de 2 actuellement : ce nouvel échangeur va attirer plus de véhicules sur le périphérique déjà saturé et dans les quartiers de Limayrac et de la Terrasse.

L’enquête publique sur cet aménagement particulier est annoncée d’ici fin 2019.

Incompatible avec les objectifs de la COP 21

Il est incompatible avec les objectifs de la COP 21 car, en augmentant l’offre routière, on augmente le trafic automobile et par suite les émissions de polluants et de GES.
D’ailleurs, l’Autorité de Régulation des Activités Ferroviaires et Routières (Arafer) (devenue récemment l’Autorité de Régulation des Transports) a émis un avis défavorable sur ce projet.

Enfin, il impacterait fortement une zone de loisirs (la coupant en deux), longerait une zone naturelle protégée (abritant des espèces protégées), et créerait un nouvel obstacle en travers de la continuité écologique de la vallée de l’Hers et sur la Saune, et menacerait la biodiversité remarquable encore présente aux portes de Toulouse.

Aucune solution vraiment alternative n’a été étudiée

Ce projet ne repose sur aucune étude socio-économique des besoins, mais seulement sur des simulations d’augmentation de trafic sur l’avenue de Castres et sur la route de Revel, non consolidées par des mesures réelles.
Aucune solution alternative n’a été étudiée par Toulouse Métropole pour répondre aux besoins de transport dans ce secteur : seules des variantes de différents types d’échangeurs ont été étudiées. Il ne comporte aucun volet « Transport en Commun » et l’aménagement cyclable prévu ne répond que très marginalement aux besoins des cyclistes.

Toulouse Métropole en retard sur le développement des transports en commun sur l’agglo

Si la ville de Toulouse est relativement bien desservie, ce n’est pas le cas des villes périphériques, ce qui entraîne un usage important de la voiture pour les déplacements quotidiens. Toulouse Métropole a pris beaucoup de retard dans le développement des transports en commun sur l’agglomération.
D’autres solutions de mobilités, plus respectueuses de l’environnement et de la santé sont possibles. Au moment de l’adoption par le parlement de la Loi d’Orientation sur les Mobilités (dite LOM), il faut ré-allouer le budget prévu vers ces autres modes actifs pour le bien-être de tous.


Publié le dimanche 8 décembre 2019.