Par Dominique Gilbon, des Amis de la Terre Midi-Pyrénées
Pour nous écologistes, croire encore à l’économie linéaire, économie capitaliste de marché, (modèle économique de notre société industrielle), c’est comme croire encore que la terre est plate, que le soleil tourne autour de la terre et que l’Homme, dans sa bêtise orgueilleuse, est le centre de l’univers.
Économie : du grec, oikonomos, qui administre la Maison
La véritable économie ne peut qu’être circulaire. Elle est soucieuse de ne pas mettre en péril le fonctionnement et l’avenir de la Maison. Elle veille à l’harmonie. Elle ne gaspille rien et produit au maximum ce dont elle a besoin.
Un peu d’autonomie, d’autarcie, de proximité... mais la porte de la Maison reste toujours ouverte.
« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs » déclarait au sommet de Johannesburg en 2002 Jacques Chirac qui est loin d’être un écologiste... Et les mêmes qui se désolent aujourd’hui pour une cathédrale auraient dû depuis longtemps alerter sur le désastre de notre monde.
« Halte à la Croissance » proclamait le premier rapport du Club de Rome (rapport Meadows) en 1972. Les bases de la notion de « décroissance soutenable » étaient posées.
La « décroissance » étant inenvisageable pendant les 30 glorieuses déclinantes, nos politiques ont détourné le terme et introduit le « développement durable ». Ils maintiennent ainsi une certaine notion de croissance en donnant l’illusion d’une préoccupation morale pour les générations futures.
Les économistes à la solde de systèmes féodaux, totalitaristes ou productivistes se sont évertués à simplifier la présentation d’une économie par la loi du marché : l’offre et la demande. La sagesse préconiserait selon nous, de limiter nos besoins pour pouvoir les assouvir et ainsi accéder au bonheur. La folie du système crée des besoins toujours nouveaux pour manipuler et asservir des populations parfois complices dans leur recherche d’un emploi coûte que coûte.
Pour nous, écologistes, les bases de la connaissance et de la science résident dans l’observation de la nature, dans la compréhension de notre place dans des équilibres plus fragiles qu’on ne le pense (biodiversité).
L’Homme intelligent doit accepter qu’il n’est pas le centre du monde, qu’il est bénéficiaire de ce que lui donne la nature s’il sait la respecter et la comprendre.
Écologie
Nous ne donnons pas à la Nature une place mystique au point d’en faire une nouvelle religion. Nous nous bornerons à dénoncer l’exploitation mercantile imbécile des ressources naturelles, le saccage des milieux biologiques et la pollution généralisée par notre civilisation industrielle qui veut imposer sa vision d’un confort à très court terme qui n’a rien à voir avec le bonheur (vs le malaise social généralisé).
Nous sommes pour la recherche d’un modèle économique basé sur l’observation de la Nature et son cercle vertueux.