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Enquête publique de la 3e ligne de métro et la Ligne Aéroport Express de Toulouse




Notre réunion d’information et d’échanges sur l’enquête publique pour la demande d’autorisation environnementale de la 3e ligne de métro et la Ligne Aéroport Express a donné lieu à beaucoup d’échanges riches et documentés mais aussi inquiétants en la matière de gestion de nos communs !

L’environnement au sens large, ne doit plus être considéré comme l’affaire de nos seuls élus et/ou décideurs.

Nous vous engageons à faire de cette enquête publique, un évènement en matière de démocratie participative !! Rare sont celles qui obtiennent un avis défavorable au final, mais nous devons garder espoir que notre appel sera entendu.

Nous œuvrons pour une véritable politique des transports publics. Les techniciens de la Métropole, du département, de la Région, auront tôt fait de se pencher, avec les associations désireuses d’y travailler, sur un plan alternatif des transports (métropole et au-delà).

PARTICIPEZ MASSIVEMENT À CETTE ENQUÊTE jusqu’au 28 janvier 17H : https://www.registre-numerique.fr/e...

en reprenant quelques arguments que nous avons publié et donnez un avis défavorable !!

Téléchargez nos 5 contributions :

 Non respect en matière de pollution atmosphérique

 Absence de PDU

 Non respect des engagements français dans la lutte contre le changement climatique

 Pour impossibilité de vérifier le respect des procédures environnementales suite à l’annulation du plan Local d’Urbanisme intercommunal et Habitat (PLUi-H)

 Non respect de la réduction de gaz à effet de serre

Nos éléments d’analyse :

Depuis un an environ, nous avons constitué un petit groupe de travail qui tente de comprendre l’intérêt que ce projet représente pour notre métropole. Nous avons été bien surpris de découvrir ce qu’instinctivement nous ressentions : Non seulement, ce projet n’apporte rien en terme GES, mais il sera néfaste à notre environnement.

Les chiffres en CO2 communiqués dans cette enquête sont très contestables !

Coût global de l’opération 3e ligne évalué à 2,67 milliards d’euros (en valeur économique de mai 2016) quand on connaît l’augmentation des matériaux aujourd’hui on se doute que le coût sera sûrement supérieur. L’Europe ne finance que très peu ce projet vis-à-vis d’autres projets européens beaucoup plus ambitieux, c’est un signe !!

2,6 millions de M3 de déblais à déplacer dont 1,4 million provenant de tunneliers = camions, pollution de l’air et détérioration des sols

Le chantier de la troisième ligne va générer une telle quantité d’émissions de CO2 qu’il ne permettra à Toulouse de réduire ses émissions de CO2 qu’à partir de 2058. Jusqu’à cette date, la 3e ligne ne va faire qu’augmenter le bilan de nos émissions de gaz à effet de serre dans le domaine du transport. Il faudra 30 ans pour que les trajets réalisés en métro plutôt qu’en voiture compensent l’énorme « dette carbone » du chantier de la 3e ligne, prenant en compte l’évolution supposée de la technique énergétique.

Lors des Accords de Paris, les Etats ont défini l’objectif de réduire par 4 nos émissions de CO2 d’ici 2050. A Toulouse, nous allons investir 2,7 milliards d’euros dans la troisième ligne de métro pour en être toujours au même point en 2058 en termes d’émissions de CO2.

Sur le site du cabinet de conseil Carbone 4, il est fait état d’une collaboration avec Tisséo pour “mieux valoriser les bénéfices climat / énergie attendus par son Projet Mobilités 2030” Il est même annoncé : “une projection à horizon 2050 leur permettra d’identifier les meilleurs leviers de progrès pour respecter une trajectoire 2°C.” Aucune trace de ces activités dans les documents versés au dossier de la 3e ligne. Pas de réponse de Tisséo à notre demande d’information. On craint de comprendre pourquoi. Nos décideurs n’ont pas l’habitude de penser à long terme…

Si vous l’avez déjà consulté en ligne vous avez pu apprécier les dossiers présentés et le nombre de pages incroyables qu’il faut se farcir, certains dossiers ayant plus de 4000 pages.

Le but est de donner un avis au préfet, à l’état, pour que soit évalués et limités les impacts de projets jugés d’intérêt économique, social ou environnemental, ici environnemental.

La période (Noël/jour de l’an) dans laquelle cette enquête est menée n’est pas propice à une réelle participation des habitants et n’est une qu’une mise en scène d’un projet déjà très élaboré (sans concertation). Notre avis a été très négatif dès le départ, mais pas que, puisque la MRAE, le CODEV et sans doute d’autres avaient mis en doute l’efficacité totale de ce projet unique de liaison.

_______________________________________________

Communiqué Interasso du mois de septembre 2021 :

En 2014, la ligne B devait être prolongée jusqu’à Labège avec une mise en service en 2020. Ce projet a été stoppé en 2015, Labège n’est toujours pas accessible par un transport en commun efficace.

Le Boulevard Urbain Nord a été déclaré d’utilité publique en 2011, il devait accueillir une ligne de bus en site propre et des cheminements piéton/cycles. Ce projet a été définitivement stoppé en janvier 2021 sans remplacement. Que d’argent dépensé en études, frais de justice, acquisitions… pour finalement rien.

La 3e ligne de métro initialement prévue pour 2024 est retardée à fin 2028. Elle a encore devant elle de nombreux obstacles : l’enquête environnementale, son bilan carbone, l’abattage de 2500 arbres, le déplacement du Monument aux Combattants, le combat des personnes expropriées, son financement...

Le tramway pour l’aéroport va être interrompu de 2023 à 2026 pour des travaux visant entre autres à fluidifier... des carrefours ! Le prix du billet Tisséo va augmenter. Pire, le lien direct centre-ville-aéroport sera perdu, il faudra changer de tram, quelle régression !

Les bouchons routiers sont toujours présents ; l’élargissement récent de 50 Millions € à 2x3 voies de la rocade n’a pas changé la donne.

En plus d’être en retard ou annulés, ajoutons que ces grands projets sont très discutables sur le plan écologique ou financier.

Toulouse est dans le viseur de l’Europe avec 10 autres métropoles pour pollution au dioxyde d’azote hors-norme. Suite à un recours porté par des requérants dont les Amis de la Terre, le Conseil d’État a condamné l’État à verser 10 Millions € d’amende par semestre de retard dans la baisse de la pollution de l’air.

- Quelles lacunes problématiques ?

Les habitants de la périphérie sont les grands oubliés (1re et 2e couronnes), alors que Toulouse représente moins de la moitié des habitants du territoire couvert par Tisseo (Territoire total = 1.050.000 habitants, et commune de Toulouse 480.000).

La Zone à Faibles Émissions devrait promouvoir les modes alternatifs à la voiture et faire baisser la pollution. Mais la mise en œuvre a été repoussée à maintes reprises. Aucun plan spécifique pour le développement d’alternatives à la voiture n’a été élaboré. Certains SUV lourds et récents vont même sortir “gagnants” de ce dispositif, un comble.

Le souhait de conserver au maximum les voies dédiées uniquement aux voitures conduit à des situations dangereuses et inconfortables : conflits piétons-cycles sur les espaces trop étroits, cheminement cyclable peu attirant (voitures stationnées ou circulant près).

Le PDU en vigueur est celui de 2012, obsolète pour l’environnement et les déplacements, et Tisséo ne semble pas disposé à la mettre à jour.

Des points positifs sur le plan des transports ?

Des projets ont vu le jour : le doublement de la ligne A, des rues plus propices à la marche en centre-ville (Ramblas, Matabiau, Daurade, Saint-Sernin…) , quelques nouvelles lignes Linéo, pistes cyclables, passerelles. Mais une impression domine : les projets concrétisés sont loin de satisfaire les besoins actuels de l’agglomération toulousaine et encore moins à l’horizon 2030. Le seul projet important réalisé dans ce mandat sera le téléphérique Téléo. Bien mais le trafic attendu de 8000 passagers/jour laisse dubitatif.

Certaines perspectives restent sombres

Les problèmes de congestion routière ne seront pas réglés avec la 3e ligne de métro ; c’est ce qu’a indiqué l’autorité environnementale (MRAE).

La production de gaz à effet de serre (GES) ne diminue pas dans la région. Nous sommes très loin d’une baisse continue jusqu’à 2030 qui est pourtant un objectif légal obligatoire.

C’est d’ailleurs une des raisons qui a conduit l’association 2P2R à demander l’annulation du Plan de Déplacements Urbain (PDU), prononcée en 2021. Ajoutons que le Plan d’Urbanisme (PLUiH) a également été annulé car il consommait trop d’espaces naturels et agricoles.

Le développement du transport ferroviaire n’est pas enclenché. Les diverses entités se renvoient la balle. Beaucoup d’intentions sont affichées mais les réalisations restent très en-deçà des intentions.

Une partie des décideurs publics continue de penser que les nouveaux projets routiers sont une solution ; pourtant, l’expérience montre qu’ils augmentent la production de GES, étendent la congestion et détruisent les espaces naturels.

Les finances publiques sont fortement sollicitées depuis la crise Covid. Les opérateurs de transport publics ont dû demander l’aide de l’État. Les projets coûteux comme la 3e ligne sont fragilisés dans leur progression.

D’ailleurs, cette 3e ligne prétendument “écologique” ne l’est pas vraiment : le percement des tunnels, l’extraction, le béton, etc. vont générer 880.000 tonnes de CO2. Il faudra 35 ans pour “amortir” cette dette carbone ! En outre, les nombreux chantiers un peu partout sur Toulouse vont plomber la mobilité dans les années à venir. Beaucoup ont cru au miracle d’un métro qui allait rapidement tout changer. Le miracle se transforme peu à peu en mirage.

Bref, avec ce tableau et sans changement de cap, les pouvoirs publics ne peuvent pas aller vers des déplacements plus vertueux et plus efficients.

Besoin de plus de transparence et d’honnêteté vis-à-vis des projets consommateurs d’énergie et de CO2 (notamment)

- lançons un nouveau PDU efficace tout de suite.
 le respect des normes environnementales
 : baissons les GES au lieu de les augmenter.

Choisissons des projets plus réalistes que le métro comme des lignes de bus Linéo en site propre.

 Mettons clairement en suspens le projet de la 3e ligne de métro ; et ceci, au moins jusqu’à l’adoption d’un nouveau PDU comparant plusieurs scénarios.

Repensons les rocades et autoroutes urbaines en réservant une voie pour les Transports en Commun.

 Créons des lignes d’autocars express sur autoroutes.

Poursuivons le partage de la voie publique en réduisant le nombre de voies actuellement réservées aux automobiles, afin de rééquilibrer l’espace en faveur des transports en commun, des cyclistes et des piétons. La diminution du nombre de places de stationnement permettra de récupérer de l’espace, mais aussi de créer du report modal.

 Développons enfin le rail : des trains cadencés de 6h à minuit, des lignes diamétrales comme Montauban-Castelnaudary, des correspondances entre bus Tisséo, bus régionaux, et TER, une tarification lisible et attractive.






Publié le samedi 22 janvier 2022.