Thématiques


Agriculture, OGM

Air - Eau

Arbres, sites et paysages

Climat

Communication

Déchets

Décroissance

Démographie

Energie

Nanotechnologies

Nuisances hertziennes

Risques Industriels

Santé

Société

Transition

Transport

Urbanisme

Le Site national :

Dernière réunion


Mercredi 27 Mars 2024 : Soirée-débat « LED : un éclairage écologique ? »


Derniers articles


A69 : dépôt d’un référé contre le déboissement


Jeudi 29 Février 2024 : Projection-débat « Pourquoi on se bat »


Mercredi 28 Février 2024 : Conférence « De nouveaux horizons pour la filière aéronautique à Toulouse ? »


Projet de méga scierie dans le Tarn


Jeudi 1er Février 2024 : Projection - débat « Quelle place pour l’individu citoyen dans la lutte contre le dérèglement climatique ? »


Samedi 27 Janvier 2024 : Rassemblement contre le projet de prison à Muret



Plantes contaminées à Golfech : Quand l’activité nucléaire impacte le vivant




Les Amis de la Terre ont prélevé des plantes aquatiques dans la Garonne et fait analyser leur niveau de radioactivité. Résultat édifiant…

Parmi les actions fortes menées par les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, il y a eu les travaux pour démontrer l’inacceptable impact sur la nature de certaines activités humaines : durant des décennies, des échantillons de sols, de plantes, d’eaux, de poissons furent prélevés et envoyés pour analyses à des laboratoires indépendants... bien que des industriels s’évertuent à tout mettre en œuvre pour cacher leur contamination de l’environnement, notre association parvient parfois à apporter la preuve de leurs forfaits.

En 2022, les ATMP furent sollicités par le Réseau Sortir du nucléaire afin de réaliser des prélèvements dans la Garonne autour de Golfech. Début juin puis fin août, des plantes aquatiques prélevées en amont et en aval de la centrale furent donc envoyées au laboratoire de la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité).

Tritium et carbone 14

Les résultats furent sans appel : comme lors des précédents prélèvements, la Garonne était « enrichie » en radioéléments rejetés par la centrale atomique. Les deux principaux radioéléments analysés furent le tritium (hydrogène radioactif) et le carbone 14 : ces deux toxiques, comme le note la CRIIRAD, se retrouveront « in fine dans les cellules des organismes vivants y compris dans l’ADN, créant à la longue une irradiation interne qui augmente les risques de cancer (entre autres). Rejeter du tritium et du carbone 14, c’est augmenter les risques pour la faune, la flore et les êtres humains ! »

Lors de la conférence de presse du 9 février 2023 pour présenter les résultats, les représentants locaux des associations furent honorés de la présence de professionnels : Mathilde et Laure du Réseau Sortir du nucléaire ainsi que de Marion de la CRIIRAD. Seuls trois journalistes ont fait le déplacement et la reprise médiatique fut modeste...

Normes ajustables

L’électricien se défend en affirmant qu’il reste en dessous des normes : il oublie bien sûr de préciser que c’est lui-même qui dicte la loi en demandant des autorisations calées sur ses besoins industriels. À titre d’exemple, 16 ans après le démarrage des réacteurs de Golfech, les besoins en eau pour refroidir les réacteurs s’avérèrent plus importants que ceux autorisés. 16 ans d’infractions impunies... mais, qu’à cela ne tienne, une enquête publique permit de rehausser les niveaux de pompage autorisés et d’être dans les clous... comme d’ailleurs justement les rejets en tritium dans la Garonne qui purent augmenter de 20 % dans la nouvelle loi !
La réglementation continue de faire fi des études qui mettent en avant la protection sanitaire des populations.

La dénonciation régulière des pollutions de la filière atomique ne suffira pas à obtenir l’arrêt des réacteurs, pas plus sans doute que les condamnations d’EDF dont le casier judiciaire s’alourdit sans cesse : ce casier comporte aujourd’hui 19 condamnations, suite aux poursuites du Réseau Sortir du nucléaire en collaboration avec les associations locales.

La seule chose qui arrêtera les réacteurs c’est leur inéluctable dégradation en profondeur par les terribles contraintes physiques auxquelles ils sont soumis. Des politiques farfelus, mais criminels [1] , rêvent de mener la filière au-delà de 50 ans voire 80 ans !...

Bricolage

EDF se contente de remplacer par petits bouts, à grands coût d’irradiations de travailleurs, des éléments de ses installations découverts défaillants. Ce phénomène, cumulé avec celui d’un État qui souhaite aujourd’hui fluidifier (entendre « laisser courir ») les actions de contrôle du gendarme du nucléaire - l’Autorité de Sûreté Nucléaire - et de son bras armé l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire), accroît le risque d’une rupture brutale dans les circuits de refroidissement qui provoquera, dans le meilleur des cas, une contamination limitée de l’environnement mais plus probablement une catastrophe atomique.

En attendant, des populations exposées aux rejets chroniques se contaminent, souffrent et meurent anonymement sans que la source de leurs maux ne soit jamais identifiée. Ainsi le nucléaire peut continuer à s’affirmer propre !…

[1https://www.rcsrgb.fr/pourquoi-lint...
– VIII – Quand le politique maintient la France dans une voie atomique criminelle


Publié le dimanche 12 février 2023.